RETROSPECTIVE FINCHER
écrit par Benjamin Reis
David Fincher est un réalisateur américain né le 28 août 1962 à Denver. Il s’intéresse très tôt au cinéma (inspiré par le film "Butch Cassidy et le Kid") et se détourne de la voie scolaire pour suivre sa passion. Il travaille sur les effets visuels de "Star Wars – Episode VI", "L’Histoire sans fin" et "Indiana Jones et le temple maudit" (Excusez du peu !)... Il réalise ensuite des pubs pour des grandes marques (Nike, Pepsi, Sony etc…) et des clips pour des grands artistes (Billy Idol, Madonna, Nine Inch Nail etc…). Ses talents sont repérés par Hollywood et il se voit confier la réalisation d’un documentaire : "The Beat of the Live Drum", un documentaire/concert de Rick Springfield. Après ça, sa carrière dans le cinéma commence…
Comme tous les réalisateurs issus de la pub, David Fincher apporte une grande importance à l’esthétisme de ses films, il est fasciné par la beauté de la noirceur humaine : leitmotiv de toute sa filmographie. Les thèmes récurrents de son œuvre sont l’inadaptabilité sociale, la violence (physique ou psychologique) et l’aliénation.
PARTIE I : 1992-1997, David Fincher narrateur
Si David Fincher est un maniaque de l’image et l’esthétisme, son style reste sobre dans ses premiers films. Les plans restent extrêmement classiques mais beaux. Il choisit d’abord de montrer ses talents pour raconter une histoire.
Son premier film est "Alien 3", suite de "Alien : le huitième passager" de Ridley Scott et de "Aliens" de James Cameron. Après la sensualité du premier opus et le gigantisme du second, Fincher veut que le thème du troisième soit la noirceur. Il entreprend de changer la direction de la saga : réaliser un thriller noir plutôt qu’un film de science-fiction (par exemple, l’Alien ne devait pas apparaître dans ce film mais les producteurs refusèrent). Le tournage de ce film est une très mauvaise expérience pour Fincher qui décide de renier le résultat (il terminera quand même les prises de vue mais quittera la production avant le montage). En effet le réalisateur devait se battre au jour le jour avec le studio de production pour pouvoir réaliser le film qu’il voulait. Les producteurs allèrent jusqu’à retourner la fin du film sans le mettre en courant ! Il existe donc deux versions (toutes deux très bonnes) de "Alien 3". L’histoire se déroule sur une planète-prison où le vaisseau de Ripley s’écrase. Elle est recueillie par les détenus (tous des hommes) et s’aperçoit qu’un Xénomorphe (c’est le vrai nom de l’Alien) a également investi la prison; elle en abrite de plus un autre dans son ventre. Si Fincher a renié ce film, celui-ci reste très fidèle à ses obsessions. Ripley, une femme, est plongée dans un monde d’hommes de la pire espèce ; elle doit survivre dans une société ne lui correspondant pas, et abritant la lie de l’humanité (meurtriers sadiques, violeurs etc…). Les apparitions du Xénomorphe sont rares mais percutantes, et la fin (version Fincher) extrêmement belle et culottée. Le seul problème du film est le Xénomorphe lui-même car pour la première fois fait en images de synthèse… Pas encore au point à l’époque.
Déçu de sa première expérience dans une grande production, Fincher décide de réaliser un film pour un studio indépendant : New Line. C’est comme ça que naît "Se7en" (lire « seven »), une référence du thriller de serial killer ! L’histoire est celle des inspecteurs Sommerset et Miller, l’un bientôt à la retraite et l’autre tout juste promu. Ils mènent une enquête sur un mystérieux serial killer qui lie ses meurtres aux péchés capitaux, afin de purger l’humanité. Ce film brille par plusieurs aspects ; d’abord, son scénario, très bien écrit par Andrew Kevin Walker : il plonge le lecteur dans une ville glauque et triste (la pluie est omniprésente, on ne voit presque jamais le soleil) et le perd dans la complexité de l’enquête. Ensuite, Fincher iconise merveilleusement bien ses personnages : par exemple, Sommerset (joué par Morgan Freeman) est représenté par un métronome, l’objet parfait pour symboliser son caractère posé, calme et réfléchi. Un autre point fort du film est la façon dont Fincher s’amuse à torturer le spectateur : le film est d’une violence très crue et David Fincher alterne les sous-entendus avec des fulgurances de gore, qui, ainsi, surprennent le spectateur et lui font d’autant plus mal. Enfin, la fin du film, d’une exquise noirceur, est tout simplement parfaite (« What’s in the booooox ?! », pour ceux qui ont vu le film). Le réalisateur est allé jusqu’à ne pas mettre le nom de l’acteur du serial killer dans le générique de début pour garder son identité secrète. Les acteurs de ce film sont au sommet de leur art (notamment Brad Pitt qui deviendra l’acteur fétiche de Fincher). Ce film permettra à David Fincher de se faire connaître et d’être nominé aux oscars de 1996 pour le meilleur montage.
Pour son troisième long métrage, David Fincher décide de rester dans le thriller et réalise "The Game", sorti en 1997 avec dans le premier rôle Michael Douglas. On y suit Nicolas Van Orton, un grand businessman que la vie ennuie ; pour son anniversaire, son frère (Sean Penn) lui offre comme cadeau d’entrer dans un immense jeu de rôle. Nicolas commence à y prendre goût jusqu’à que le jeu lui paraisse trop dangereux, il se retrouve alors piégé dans un monde où tout n’est que faux semblant. Est-ce de la paranoïa ou bien est-il victime d’un complot ? Dans ce film, David Fincher sonde les bas-fonds de l’humanité, tous les personnages tour à tour manipulateur et manipulés ne semblent être en fait que les marionnettes de leurs propres désirs et instincts. Ce récit montre une narration exemplaire, le film adopte le point de vue du héros, ainsi le spectateur est baladé de rebondissement en rebondissement et la tension ne cesse de montrer au fur et à mesure que les situations se retournent. Et cela jusqu’à une explosion finale sous forme de double-twist osé pour l’époque et superbement mis en image par David Fincher qui annonce la maestria de sa mise en scène dans ces futurs films. C’est ce film qui affirmera Fincher comme un grand réalisateur et qui lui donnera la confiance nécessaire pour réaliser ses idées de mise en scène les plus folles.
PARTIE II : 1999-2008, David Fincher metteur en scène
Fort de ses deux derniers longs métrages, Fincher décide qu’il peut (enfin) laisser libre court à son imagination dans la mise en scène. Il va alors développer une style visuel très personnel et virtuose.
En 1999 sort son chef d’œuvre : "Fight Club", film coup-de-poing sur la pression sociale du consumérisme, adapté du roman éponyme de Chuck Palhaniuk. Fincher y est au sommet de son art non seulement dans l’écriture mais aussi dans la mise en scène.
On y assiste au début des mouvements de caméra impossibles (la caméra passe par un impact de balle dans une vitre par exemple) grâce aux premières bonnes images de synthèse. L’histoire du film est celle d’un personnage dont on ne connaîtra jamais le nom. Celui-ci a une vie confortable de cadre, une vie millimétrée par le consumérisme et répétitive. Victime d’insomnie il va tenter plusieurs groupes d’aide pour aller mieux jusqu’à rencontrer Tyler Durden, un producteur de savons aux idées de révolution. Fasciné par Tyler le héros de lie d’amitié avec lui et ensemble ils fondent le Fight Club : un club de combat clandestin. Le film surprend par son twist final, la nouveauté des effets spéciaux et également car le réalisateur brise le 4ème mur : le héros du film s’adresse directement au spectateur et ses commentaires jalonnent le film sa narration.
C’est ainsi le héros-narrateur qui raconte le film jouant sur les ellipses et les remarques personnelles pour donner une note d’humour ou au contraire un remarque cynique sur la société décrite dans le film. Ce film est d’autant plus irrévérencieux que les placements de produits du film sont ironiques et desservent au final la marque qui a financé le film. Fincher le garnement n’hésite pas à ridiculiser l’Américain en moyen en lui jetant son comportement de consommateur obsessionnel au visage. (« On fait des jobs qu’on déteste pour acheter des merdes dont on a pas besoin », « Les choses que nous possédons finissent par nous posséder »). La force du film est aussi son ambiance, au niveau visuel, Fincher assombrit l’image pour donner un côté mécanique à l’environnement des personnages et la musique des Dust Brothers épouse parfaitement cette vision (ils ont enregistré des bruits urbains pour les distordre et les mixer).
Si dans ce film Fincher touche à la perfection c’est par la mise en scène novatrice, le scénario surprenant, le jeu parfait des acteurs (Edward Norton, Brad Pitt et Helena Bonham Carter crèvent l’écran dans l’un de leurs meilleurs rôles) et surtout par la force du message : une critique acerbe de la pression de la société sur l’individu. En effet les membres du Fight Club vont oublier l’oppression de leur vie dans l’autodestruction et la violence des corps à corps. Fincher n’hésite pas à faire une fin des plus surprenantes et ambiguës qui laisse le spectateur dans l’indécision (le film finit-il bien ou mal ?). Et cette ambiguïté caractérise le film qui était accusé d’être à la fois fasciste et anarchique (cherchez l’erreur…), homophobe et homosexuel (Qui a dit contradiction ? Qu’il se dénonce !).
Bref la vision de ce film entraîne la conversation, qu’on l’aime ou non, le film fait parler ! Et c’est à ça que l’on reconnaît une grande œuvre d’art.
Suite aux polémiques qui suivirent "Fight Club", Fincher accepte de réaliser un film de commande : "Panic Room".
C’est un thriller classique mettant en scène Jodie Foster dans le rôle principal. Mais Fincher décide de transformer ce simple film en un exercice de style. Il repousse les limites technologiques de l’époque pour offrir des plans-séquences entièrement numériques fourmillant de mouvements de caméra impossibles. (Entrer dans une serrure, traverser les murs etc…).
Le film raconte l’histoire d’une mère, tout juste divorcée, et de sa jeune fille (interprétée par Kristen Stewart… oui oui Bella !) qui emménagent dans une grande maison possédant une Panic Room (une chambre sécurisée et blindée en cas d’intrusion). La première nuit passée sur place, trois voleurs pénètrent la maison pensant la maison vide pour dérober l’héritage du précédent résident. Seulement le pactole est… dans la Panic Room où vont se réfugier la mère et la fille. Voilà, le scénario très simple repose sur cette impasse, c’est là sa force. Sa simplicité regorge tout de même d’ingéniosité dans les plans et contre-plans des deux camps. Mais ce film s’est surtout fait remarquer pour sa réalisation exemplaire. Fincher maîtrise parfaitement sa caméra et ses effets spéciaux. Il réussit donc à éviter l’erreur de livrer une simple commande, certes efficace mais sans âme. Il utilise la simplicité du scénario pour pouvoir complexifier la mise en scène et livrer, encore une fois, une œuvre très belle et personnelle.
Après 5 ans d’absence et de nombreux projets avortés, Fincher revient au genre qui l’a rendu célèbre : le film de serial killer. Il réalise donc "Zodiac", sorti en 2007.
Le film, adapté d’une autobiographie du même nom, raconte les destins croisés des trois personnages : un cartoonist, un reporter et un flic à la poursuite du tueur en série se faisant appeler Zodiac ayant sévi dans les années 60 à San Francisco. Ces trois personnages sont obsédés par le tueur au point d’en faire pâtir leur vie personnelle… David Fincher réussit une très belle adaptation, hyper documentée, de l’enquête sur le Zodiac. Le film met en lumière des détails flous de l’affaire et montre la longueur et la difficulté de telles investigations. Il a même le culot de finir son film sans conclure l’enquête (comble pour un film de serial killer) et ne laisse que des soupçons sur le coupable. Ainsi l’intérêt du film est dans la recherche du coupable et non sa découverte. De plus il réalise un tour de force en réussissant à donner une esthétique sixties à son film tout en gardant la modernité de sa mise en scène (le premier meurtre est tout juste magnifique !) et évite le coté kitsch que l’on pouvait craindre. Les acteurs (Jake Gyllenhall, Robert Downey Jr et Mark Rufalo) investissent très bien leurs rôles. La musique est une excellente playlist des années 60 et donne un côté mélancolique au film. David Fincher réinvente, dans ce film, le film de serial killer (point de troisième acte avec une révélation finale, point de happy end avec le tueur derrière les barreaux et le héros avec la fille).
En 2008 sort ce 7ème long métrage, "L’étrange histoire de Benjamin Button", adapté d’un roman de F. Scott Fitzgerald. L’histoire est celle de Benjamin Button, jeune homme atteint d’une maladie : son vieillissement est inversé, il naît dans la peau d’un vieillard et rajeunit jusqu’à sa mort.
Ce film est un chef d’œuvre de sensibilité : la naïveté de Benjamin (cerveau d’enfant dans corps de vieil homme) permet de rendre certaines situations (le bordel, la mort) très puissantes car vues par des yeux innocents. Mais le film reste adulte ; il conte une histoire d’amour impossible entre deux âmes sœurs dont les destins ne pourront se croiser qu’une seule et unique fois avant de se séparer à jamais. Les acteurs (même secondaires) sont excellents et les personnages très bien écrits. Ce film est un hymne à la vie ; Benjamin voyage, découvre le monde et rencontre une galerie de personnages hauts en couleur (notamment son capitaine !). De plus comme "Forrest Gump", il donne un aperçu de l’histoire américaine à travers un regard atypique, celui de Benjamin. La mise en scène de Fincher est exemplaire, les effets spéciaux réalistes et l’esthétique très réussie.
Ce film a gagné 3 oscars : meilleurs effets visuels, meilleure direction artistique et meilleur maquillage.
PARTIE III : 2010-aujourd’hui, David Fincher monteur
Après la maestria et la virtuosité vient le temps de grandir, David Fincher mûrit et si ses films restent esthétiquement sublimes, sa mise en scène se calme et s’épure. Le réalisateur s’efface derrière sa caméra pour aller vers un style plus simple mais toujours aussi beau.
En 2010 sort "The social network", biopic/fiction sur la vie de Mark Zuckerberg le fondateur de Facebook, adapté du roman "The accidental Billionaires" de Ben Mezrich. On y suit la création du réseau social, de l’idée jusqu’au premier million d’inscrits, ainsi qu’aux diverses batailles sur la paternité du site. En effet, le film est raconté via deux procès : l’un mettant en scène Mark Zuckerberg et ses rivaux qui affirment être à l’origine de l’idée, et l’autre Mark et son meilleur ami, lésé de l’équipe Facebook. Le montage de ce film est excellent (récompensé d’un oscar) ; malgré la complexité de la narration (deux procès et les flash-back) on sait toujours où et avec qui on est. Fincher maîtrise comment il veut raconter son histoire et rend ainsi intéressante une guerre de droit (à priori rien d’excitant). Jesse Eisenberg incarne à merveille le papa de Facebook (tic de langage, gestuelle, etc…) et de manière générale les acteurs sont convaincants. Fincher confie la musique du film à Trent Raznor et Atticus Ross, qui livrent une bande-son electro-rock tout à fait d’ambiance (également récompensée d’un oscar ; le film gagne aussi celui du meilleur scénario adapté). David Fincher signe surtout ici un film générationnel témoignant de la mentalité conformiste de la génération Y (les jeunes fans des ordis en gros). Tous prêts à suivre la mode pour être populaires, les personnages sont les marionnettes d’une société où tout ce qui est nouveau est bien, où le vieux craint et où l’on veut tout et tout de suite. Cette œuvre marque le passage de David Fincher à l’âge adulte (en tant qu’artiste) et demeure son plus grand succès commercial.
Après avoir refusé d’adapter la saga "Millenium" de Stieg Larsen, de peur que le personnage de Lisbeth ne soit boudé par le public, Fincher accepte d’adapter le premier tome : "Les hommes qui n’aimaient pas les femmes" (mais bien plus classe en VO : "The girl with the dragon tattoo" !) suite au succès de la version suédoise. Il en sort une version d’une beauté glaciale où la neige et le froid suédois sont omniprésents. On y suit Mikael Blomkvist, journaliste déchu suite à un procès, qui enquête sur la disparition d’une jeune fille. Il est aidé de Lisbeth Salander, une punk pro de l’informatique. Ensemble ils vont déterrer de sombres secrets de famille. Encore un film de serial killer et… Encore un référence du genre ! Fincher raconte avec aisance cette histoire complexe sans tomber dans les longueurs ni les raccourcis faciles (à part peut-être un… Saurez-vous le trouver ? Commentez et vous gagnerez ma reconnaissance !). Dès les premières minutes le générique cloue le spectateur à son siège ; il est fait par Tim Miller, un surdoué des effets spéciaux et protégé de Fincher. La musique est encore une fois confiée à Atticus Ross et Trent Raznor qui signent une reprise TRES oppressante de "Immigrant Song" de Led Zeppelin. Le générique, tout en images de synthèse, est magnifique et, pour ceux qui connaissent l’histoire, des plus évocateurs… Roney Mara est bluffante en Lisbeth (son premier grand rôle) et il est rafraîchissant de voir James Bond (Daniel Craig) être pour une fois la demoiselle en détresse. On ressort de ce film en priant pour que la suite soit faite et toujours confiée à Fincher ! (C’est mal parti…)
OUTRO
Mais David Fincher n’est pas qu’au grand écran ! En 2013 il produit et supervise "House of Cards", unesérie de 13 épisodes (dont la saison 2 va bientôt sortir) dont il réalise (himself) les deux premiers. La série est adaptée d’une ancienne série britannique et d’un roman écrits par Michael Dobbs. La série met en scène Frank Underwood (interprété Kevin Spacey), un député lésé suite aux élections présidentielles (il devait être nommé Vice-Président…) et qui organise sa vengeance. La série entière est faite en talk to camera (Kevin Spacey fait des apartés tout juste grandioses pour le spectateur, d’un cynisme et d’un sadisme excellents), ce qui permet de comprendre en temps réel les manipulations diaboliques de Frank Underwood. La série permet de révéler l’envers du décor de la politique américaine (manipulations, sexe, drogue, guerre d’egos, phallocratie, etc…) en plus de raconter une histoire haletante. De plus, Fincher se permet de s’offrir (en plus de lui-même) d’autres très bons réalisateurs à la mise en scène des épisodes. (Par exemple Joël Schumacher, le réalisateur de "Phone Game").
En conclusion, je vais expliquer pourquoi David Fincher est mon réalisateur préféré et pourquoi j’ai adoré tous ses films. Tout simplement parce que le cinéma que fait David Fincher est le cinéma que j’aime, et celui en lequel je crois. C’est un cinéma divertissant mais qui n’est pas vain. Ses films portent toujours un message, un regard sur l’Homme. Il ne fait ni des blockbusters décérébrés ni des films d’auteurs élitistes et incompréhensibles pour le commun des mortels. Il réussit à distraire et faire réfléchir/discuter. C’est cet aspect qui explique que la plupart de ses films ont été des semi-échecs au box-office mais ont cartonné en DVD et sont devenus cultes ("Fight Club" est LE film de toute une génération).
C’est un réalisateur qui aime le cinéma et on le ressent dans ses films. De plus je suis personnellement sensible à ses personnages marginaux (Tyler, Lisbeth, Mark, Benjamin etc…) qui portent un regard différent sur notre société et donc permettent d’en déceler les vices.
En conclusion je vous invite grandement à découvrir son œuvre et j’attends impatiemment ses futurs projets ! (En l’occurrence "Gone Girl" avec Ben Affleck dans le rôle principal.)
N’hésitez pas à commenter, laisser votre avis, lancer un débat ou nous suggérer des films à chroniquer !